4 jours à Marseille … et un Mistral gagnant

Que faire pendant le pont du 1er mai? Nous avons 4 jours pour partir à un prix raisonnable à la dernière minute. Tous les billets d’avion sont excessivement chers pour partir en Europe… Et si on partait découvrir cette partie du sud de la France que nous ne connaissons pas? Les billets sont hyper raisonnables, on saute alors sur l’occasion ! C’est comme ça que nous avons prévu notre petit séjour à Marseille, et ses alentours.

Alors ça te dit de venir avec nous ?

JOUR 1 – Marseille sous toutes les coutures

La visite débute par le Vieux Port. Autrefois appelé le Lacydon, le Vieux Port est le plus ancien de la ville, et le cœur de la Cité phocéenne pendant des siècles. C’est le lieu de rendez-vous des marseillais, où l’on vient faire son marché. De nombreux monuments de Marseille se trouvent à proximité. Parmi les incontournables on trouve notamment le Fort Saint Jean, la Cathédrale de la Major, le MUCEM…

A quelques pas du Vieux Port, se trouve l’un des quartiers les plus vivants de la ville, le Panier. L’image du Panier, ce sont ces ruelles escarpées qui gravissent la colline.  Le quartier du Panier a conservé son atmosphère unique, un condensé de la carte postale marseillaise qui a inspiré la série à succès « Plus belle la vie » pour ceux qui connaissent..

Le quartier des artistes

On se dirige vers le Panier en empruntant la rue des Accoules ou bien la rue du Saint Esprit. On se sent bien dans ce quartier, on y découvre les petites boutiques qui font la vie du quartier, des petits magasins au parfum d’autrefois. C’est également le quartier des artistes, et notamment du street art, présent sur tous les murs. Bien loin de l’agitation du Vieux Port, le Panier est véritablement un quartier où il fait bon vivre, on pourrait y flâner pendant des heures. En cherchant les coins street art, on se pose boire un verre ou manger un bon petit plat sur la Place des Moulins. Le nez en l’air, on se perd dans les petites ruelles.

On redescend à nouveau vers la mer. On passe alors par la Cathédrale de la Major, ce bijou d’architecture – puis on se dirige vers le MUCEM. Malheureusement, on ne pourra pas y entrer, le musée est fermé pour le 1er mai.

J’espère que tu n’es pas fatigué, car il est l’heure d’aller visiter Notre Dame de la Garde. Tu vois cette église tout en haut de la colline ? C’est là que tu vas. De son petit surnom, la Bonne Mère, elle est chargée de veiller sur les marins et les pêcheurs. La montée est assez raide mais la visite en vaut la peine. Du sommet, on a une vue sur toute la ville de Marseille.

On redescend ensuite vers la Corniche Kennedy, ses bars uppés,… pour rejoindre le Vallon des Auffes. Très appréciée des locaux, la Corniche offre une vue sur la mer, les îles du Frioul, le château d’If, le Vallon des Auffes. Ca ne nous a pas transcendées, mais la promenade jusqu’au Vallon des Auffes est agréable.

JOUR 2 – Les Goudes

On avait en tête d’aller visiter les calanques. On prend le bus direction « Rond Point du Prado » pour récupérer l’un des bus qui mène vers les calanques, ou encore les Goudes. Finalement, il pleut (oui oui, il peut pleuvoir à Marseille) – changement de programme. Nous partons visiter le Parc Borely – enfin ce qui nous aura été permis de visiter – en espérant passer entre les gouttes. Le château est sympa, son café aussi. On s’y arrêtera pour prendre un café en attendant la fin du déluge.

Mais puisque la météo a décidé de se jouer de nous, et que le ciel semble se dégager, on tente finalement de prendre un bus pour les Goudes (bus B1 puis 19), et d’y déjeuner. Belle surprise, le soleil est bel et bien présent, et l’endroit est adorable. Son petit port est charmant, ses restaurants proposent tous une terrasse avec une vue sur la mer. On déjeunera au Nautica, dans une ambiance cosy avec vue sur mer. Les plats y sont excellents.

On entame ensuite la randonnée vers la Baie des Singes, et wouah! Le paysage est superbe. On restera une bonne heure à observer simplement le paysage, avant d’aller s’allonger sur notre banc de sable. On est presque seules au monde sur cette plage presque privatisée pour nous. Un bon moment de détente avant de retrouver l’effervescence marseillaise.

Ce soir, on a rendez-vous au Parpaing qui Flotte, le dernier bar à tapas à la mode sur Marseille recommandé par notre hôte Airbnb. L’endroit est ultra cosy, très beau, les cocktails sont délicieux, et on y mange tellement bien! Un gros coup de coeur pour ce petit bar. Vas-y les yeux fermés, mais pense bien à réserver, tu ne seras pas seul!

JOUR 3 – Les calanques de Luminy

Cette fois-ci, c’est la bonne! A nous les calanques 😉 Le temps n’est pas terrible mais il fait bon et il ne pleut pas.

On reprend alors le même bus que la veille et on descend à Luminy, à une demie-heure de Marseille. On entend toujours parler des calanques de Cassis, et pourtant, tous les marseillais nous ont conseillé les calanques de Luminy, pour leur charme naturel. Le seul inconvénient (et avantage, puisque plus sauvage), c’est qu’il n’y a pas, ou peu d’endroits pour se restaurer. Ne faites donc pas comme nous, et embarquez eau et sandwichs avec vous avant d’entamer cette longue journée de randonnée.

A la descente du bus, on emprunte la route principale, puis on coupe par des petits sentiers avant d’atteindre le sentier de randonnée des calanques (30 minutes de marche plus loin).

Deux possibilités s’offrent à nous: visiter la calanque de Sugiton, ou celle de Morgiou – les autres calanques (Sormiou notamment) étant un peu plus éloignées (mais tout à fait accessibles depuis notre point de départ). La plus belle et la plus sauvage étant celle de Sugiton, on décide de prendre le sentier descendant vers la gauche pour accéder à la calanque de Sugiton. La randonnée dure environ 30 minutes et est assez facile, sachant qu’une grande partie du chemin passe par une route assez large.

On fait un petit détour par le Belvédère afin d’admirer la vue sur les deux calanques avant de reprendre la descendre vers Sugiton. Et quelle vue ! Les paysages sont incroyables.

En reprenant le chemin qui descend à la calanque de Sugiton, on a envie de s’arrêter partout, tellement les points de vue sont magnifiques. On ne s’en lasse pas. Encore 10 à 15 minutes de descente, et on arrive enfin aux fameuses calanques. Quel bleu saisissant! quelle beauté…

La route des calanques

On se pose quelques instants pour profiter de la beauté du lieu. Et puis, après l’effort….

Malheureusement, sans le déjeuner, c’est quand même pas pareil. Alors notre bonne idée du jour (ironie) aura été de remonter ce long chemin pour rejoindre finalement la calanque de Morgiou, son port, et surtout le seul restaurant ouvert du coin. Déjà bien fatiguées, on arrive au bout de 40 minutes au carrefour des deux directions, pour continuer notre marche vers Morgiou. On se perd un peu dans ce dédale de sentiers de randonnées, On rencontre des randonneurs fatigués, qui nous conseillent le sentier en pointillés jaunes, le plus facile selon eux.

On suit leurs conseils et on entame la descente – bien corsée déjà. Attention à prévoir les chaussures de marche, il y a des risques d’éboulement sur le sentier, et ça glisse pas mal. Un bon 45 minutes dans ces sentiers escarpés et glissants qui nous mèneront finalement au petit village de Morgiou et à son port. On s’arrête enfin quelques minutes pour faire une pause réhydratation et grignotage à la terrasse du fameux restaurant Nautic Bar.

l’échec …

On commande deux jus frais au bar, puis on se rend compte qu’ils n’acceptent pas la CB. Chanceuses que nous sommes, il nous reste 5 euros en espèces… c’est l’échec total, les boissons coûtent 6 euros. Ils nous font « grâce » d’un euro. Plus un copec pour payer le bus du retour et pas grand chose à voir dans ce petit village si ce n’est le petit port, nous repartons bredouille – avec ce qui reste de notre forme – vers les Baumettes (oui, là où se situe la triste célèbre prison des Baumettes) à environ 1h de marche tout en montée, pour rejoindre l’arrêt de bus le plus proche pour rentrer à Marseille. Bien sûr, tu l’auras compris, nous avons dû frauder pour monter dans le bus. Un conseil donc – pense bien à retirer du liquide avant d’aller aux calanques.

Bon, autant te dire, on a bien mangé le soir :p Toujours sur les conseils de notre hôte, on est allés tester le petit frère du Parpaing, Bambino. C’est un restaurant italien avec des produits frais. Une jolie adresse, située pas très loin du Parpaing, dans le quartier du Camas.

Si toi aussi tu aimes les calanques, je t’invite grandement à découvrir les Calanques de Cassis. Tu y trouveras tous les détails dans mon article dédié aux incontournables de Provence.

JOUR 4 – Ile de Frioul

On nous a beaucoup parlé de l’île de Frioul, et de ses eaux turquoises. La météo est bonne, on décide alors de rejoindre le Vieux Port pour prendre le bateau jusqu’à l’île de Frioul. L’aller retour coûte 10,80 euros (16 euros si l’on combine avec le château d’If, non ouvert à la billetterie le samedi). Quelques embruns et une vingtaine de minutes plus tard, on accoste sur l’Île de Ratonneau. Le vent s’est levé, mais la météo est avec nous, pas un nuage à l’horizon.

On commence la balade et on rejoint assez rapidement la plage à l’eau turquoise de Saint Estève. L’endroit est désert, on en profite pour se poser quelques instants au soleil. Quelques bourrasques de sable plus tard, on repart visiter le reste de l’île: l’hôpital Caroline qui servait d’installation sanitaire au XIXème siècle pour empêcher la propagation d’épidémies; ses plages et ses calanques, son fort. L’île est assez déserte et peu attractive de par son passé militaire.

On retrouvera un côté plus « nature » de l’autre côté de la passerelle, sur l’Ile de Pomègues. Motivées pour visiter le Fort de Pomègues, on marchera tout au plus jusqu’à la route qui mène au fort. Le Mistral s’est levé et il faut croire qu’il nous pousse vers la sortie. Non mais .. on en parle du Mistral? Ce vent glacial qui te fouette le visage, et te décoiffe en un instant.

Il aura eu raison de nous, on rebroussera chemin pour rejoindre le bateau et faire la traversée vers Marseille dans la foulée.

UN PEU DE CULTURE

On en profitera pour flâner encore un peu dans les rues du Panier, et visiter le joli musée du MUCEM que nous n’avions pas pu visiter le 1er mai. L’entrée est gratuite, et la balade dans le fort et le musée sont très sympas. Tu peux même t’arrêter boire un verre sur la terrasse du musée, et admirer la vue vers la mer et le port de Marseille.

On terminera ce weekend sur une belle note, du soleil, et un bon petit restaurant, près du port, pour finir ce weekend en beauté.

Alors, ça t’a plu? N’hésite pas à donner tes conseils et tes bonnes adresses pour compléter la visite 🙂

Mes bonnes adresses pour manger

  • Le Parpaing qui Flotte – 3 rue Goudard : pour son accueil, ses plats recherchés, la déco, les cocktails, l’ambiance… un bonheur! Pense à réserver, les places sont chères.
  • Bambino – 59 Boulevard Eugène Pierre : pour son cadre, sa carte originale, ses cocktails.
  • L’Oliveraie – 10 Place aux Huiles: pour ses plats originaux, son cadre chaleureux, ses cocktails maison à 5 euros.
  • Le Nautica – 20 rue Désiré Pelaprat (dans les Goudes): pour sa vue mer, ses plats de poissons et de fruits de mer excellents.
  • Le Panier Marseillais – 20 rue des Pistoles: pour un déjeuner en terrasse sur l’une des places les plus sympas du Panier.

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