Au croisement de l’Asie et de l’Europe, la Turquie est un véritable carrefour culturel, où l’Orient rejoint l’Occident. Entre richesse culturelle et paysages naturels à couper le souffle, la Turquie est un fabuleux mélange de beautés naturelles, de vestiges antiques, d’architecture remarquable, et d’hospitalité. Chaque paysage de la Turquie porte une trace du passage de différentes civilisations sur ses terres. D’Istanbul, ville aux mille visages bâtie entre Orient et Occident, en passant par les paysages lunaires de la Cappadoce et la douceur des côtes Égéenne et Méditerranéenne, la Turquie invite au voyage.
▲ Itinéraire de 10 jours en Turquie
La Turquie est un vaste pays. Les distances entre les destinations peuvent être très importantes. Heureusement, la Turquie dispose d’un bon réseau de vols intérieurs. Nous avons donc décidé d’alterner les trajets en voiture avec des vols intérieurs bon marché entre Istanbul & la Cappadoce, et Antalya & Istanbul. Si vous avez plus de temps sur place, vous pouvez également envisager le bus, le réseau est très développé.
- Jours 1 & 2 – Istanbul
- Jours 3 à 5 – Cappadoce
- Jour 6 – Cappadoce – Konya – Région des lacs
- Jour 7 – Région des lacs – Sagalassos – Pamukkale
- Jour 8 – Pamukkale
- Jour 9 – Pamukkale – Antalya
- Jour 10 – Antalya
- Jour 11 – Istanbul
ISTANBUL
Visiter Istanbul, c’est un peu remonter le temps et plonger dans une cité entre Orient et Occident. Terre de contraste, Byzance, Constantinople, Istanbul est à la fois moderne et remplie d’histoire. Avec ses minarets qui flirtent avec les clochers des églises, Istanbul, seule grande métropole à s’étendre sur deux continents, est un point de rencontre des civilisations. Istanbul est immense – 2 jours ne suffisent pas pour visiter cette ville remplie d’histoire, qui mérite à elle seule un voyage en Turquie.
Avec deux jours entiers sur place uniquement, nous devions donc nous organiser en conséquence et réserver à l’avance tous les lieux d’intérêts que nous voulions visiter, tels que Topkapi, Hagia Sophia ou encore la Citerne basilique. Nous avons quand même eu un bel aperçu d’Istanbul.
L’avantage, à Istanbul, c’est que la quartier historique de Sultanahmet regroupe la grande partie des bâtiments historiques incontournables d’Istanbul. C’est donc ici que nous avons posé nos bagages pour partir à la rencontre de ce quartier rempli d’histoire.
La mosquée bleue
Et quoi de mieux pour se plonger dans l’histoire de la ville que de découvrir la Mosquée Bleue, l’une des plus belles mosquées d’Istanbul ? La mosquée bleue ou mosquée Sultanahmet est l’une des mosquées les plus anciennes de la ville. Érigée en 1616, sous le règne du sultan Ahmet 1er, elle est notamment connue pour les céramiques à dominante bleue qui ornent ses murs intérieurs. Pendant l’empire Ottoman, la mosquée bleue était le point de départ des pèlerins musulmans vers la Mecque. A noter que la Mosquée Bleue est la seule mosquée d’Istanbul a avoir 6 minarets, seule Mescid-i Haram Camii à la Mecque en possède 7.
Malheureusement en rénovation lors de notre passage, les échafaudages cachent une bonne partie de la mosquée. Nous n’avons donc pas pu la visiter. Mais je peux vous dire que nous l’avons observée de tous les points de vue accessibles, et notamment depuis le rooftop Seven Hill qui bénéficie d’une vue à 360 sur le quartier de Sultanahmet. Une vraie merveille d’architecture.

Vous saviez qu’Istanbul était appelée la ville aux 3000 mosquées? Nous avons poursuivi notre balade jusqu’à la Mosquée de Soliman le Magnifique, une mosquée magnifique qui offre une vue splendide sur toute la ville d’Istanbul et le Bosphore. Soliman a affirmé le rayonnement de l’Empire Ottoman.




La croisière sur le Bosphore
Pour nous imprégner un peu plus de l’ambiance de la ville, nous embarquons pour l’une des nombreuses embarcations qui proposent des promenades sur le Bosphore. Le Bosphore est un détroit reliant deux mers, la mer Noire au nord et la mer de Marmara au sud. Le Bosphore a toujours été utilisé pour le transport de marchandises et le commerce. C’est la raison pour laquelle la situation d’Istanbul a toujours été stratégique pour tous les peuples l’ayant conquise. 2700 ans d’histoire, 365 km² de superficie, Istanbul est la seule cité au monde à s’étendre sur deux continents.
Faire une croisière sur le Bosphore est le meilleur moyen pour se rendre compte de l’étendue de la ville – tout simplement immense. À tout moment, nos yeux passent de l’Europe à l’Asie sans nous en rendre compte. Ou comment passer de l’Europe à l’Asie en quelques kilomètres de balade en bateau. Pendant la balade, on peut admirer la tour de Galata, le palais de Topkapi, les palais de Dolmabahçe et Beylerbeyi, ou encore les grandes mosquées telles que Sainte-Sophie et Ortakoi, située tout près du pont des Martyrs du 15 juillet.
Je vous recommande la croisière de 90min avec Turyol. Rendez-vous à l’embarcadère d’Eminonu, au pied du pont de Galata, du côté de la Corne d’or. Les bateaux partent toutes les 30 minutes et vous emmènent jusqu’à Rumeni Hisari, la forteresse ottomane érigée à l’endroit le plus étroit du détroit. La croisière coûte 8,5 euros par personne. Une balade à faire absolument au moment du coucher du soleil.






le palais de Topkapi
Dans le quartier historique d’Istanbul, se trouve un Palais qui domine la ville : le Palais de Topkapi. Cet édifice ottoman du XVe siècle fait partie des monuments les plus emblématiques d’Istanbul. Construit sur l’emplacement de l’acropole de l’antique Byzance, Il a été la résidence du sultan ottoman de 1465 à 1853, puis transformé en musée en 1924. La visite du Palais commence par le Harem, lieu de tous les fantasmes. Le mot Harem dérive de l’arabe haram qui signifié illégale. Il a ensuite pris le sens de “réservé”. C’était la demeure privée du Sultan où vivaient sa mère, ses sœurs, ses épouses et ses concubines.
Les salles s’enchaînent, les couleurs sont très vives, les mosaïques incroyables. C’est très chargé, mais d’une grande beauté.



La visite se poursuit ensuite dans les différentes enceintes du Palais. Les extérieurs sont tout aussi agréables. L”extrémité du parc nous permet même de contempler une vue dégagée sur Istanbul et le Bosphore.




Visite de Topkapi – La visite du musée de Topkapi, et de son harem coûte 41 euros avec le coupe-file et l’audio-guide. Nous avions réservé nos billets à l’avance en ligne.
La Citerne Basilique
Les citernes d’Istanbul ont été construites de manière à ce que la ville dispose de réserves d’eau suffisantes en cas d’attaques ennemies. La Citerne Basilique d’Istanbul, surnommée le “palais enfoui”, est une incroyable citerne souterraine. Construite au VIe siècle pour alimenter le palais byzantin en eau, elle était alors située sous une basilique, dont il ne reste rien aujourd’hui.
Aujourd’hui, on se balade à l’intérieur de la citerne en marchant sur des passerelles aménagées pour. Auparavant, les habitants s’y déplaçaient en barques.





Visite de la Citerne Basilique – La visite guidée de la citerne, incluant le coupe-file (toujours utile en période de forte affluence) coûte 29 euros. Il est possible de combiner ce billet avec la visite de Topkapi ou Hagi Sophia (gratuite). Le guide nous racontera le mystère des têtes de Méduse dont l’histoire est tirée de la mythologie grecque. Il est possible de réserver vos billets en ligne ICI.
Hagia Sophia
La mosquée Sainte Sophie (que l’on prononce “Hayia Sophia”) est le joyau d’Istanbul.


Nous revêtons un foulard, enlevons nos chaussures et franchissons les portes de cet édifice incontournable d’Istanbul. C’est le seul lieu de culte au monde dans lequel cohabitent les traces de deux religions depuis des siècles. Des scènes bibliques cohabitent depuis 567 avec les médaillons islamiques. Eglise jusqu’en 1453, puis mosquée jusqu’en 1934, elle a ensuite été reconvertie en musée, pour redevenir une mosquée en 2020.



Infos pratiques: Sainte-Sophie étant redevenue une mosquée, son entrée est gratuite. Elle est ouverte 24h/24, sauf pendant les heures de prière. Vous pouvez cependant acheter un billet coupe file pour éviter les longues files d’attente. Mais très honnêtement, cela n’en vaut pas le coup.
Se relaxer dans un hammam
Après de longues heures de marche, on profiterait bien d’un bon moment de détente. Et puis, impossible de quitter Istanbul sans se rendre au moins une fois dans les bains turcs célèbres dans le monde entier. En effet, l’Empire Ottoman est le berceau du hammam, et on trouve de magnifiques hammams traditionnels partout dans la ville.
Bâti au XVIIIème siècle par le sultan Mahmut I, le Hammam Cağaloğlu est probablement l’un des plus beaux hammams traditionnels de la ville. Avec ses salles tout en marbre blanc et ses immenses dômes laissant passer les rayons du soleil, ce hammam est le lieu idéal pour un instant relaxant.


Cağaloğlu Hamami – Le temps semble s’arrêter lors de notre passage dans ce magnifique hammam traditionnel. A notre arrivée, on a accès à une cabine privative avec tout le confort nécessaire (lit, bouteille d’eau, crèmes de soins, serviettes, sèche cheveux,…), une masseuse dédiée souriante et aux petits soins, le tout dans un cadre exceptionnel. J’ai pris le soin le plus abordable : Istanbul Dreams. A 60 euros, le soin comporte 15 minutes de repos dans une pièce isolée et chaude, suivies de 10 minutes de gommage avec un gant de bain et de 20 minutes de massage au savon moussant (le turkish bath). Après la séance, un thé turc et des loukoums sont offerts. Rien de mieux pour se ressourcer, tout était tout simplement parfait! La réservation peut se faire en ligne sur le site officiel du hammam
Galata
Sur l’autre rive d’Istanbul, l’ambiance est un peu différente. Il y a certes toujours autant de monde, mais l’ambiance est plus locale. Le quartier de Galata est en fait une colline sur la rive occidentale d’Istanbul, à l’entrée de la corne d’Or. Cette partie de la ville est surnommée « le nouvel Istanbul », car elle se situe en dehors des limites de l’ancienne Constantinople. Nous avons trouvé ce quartier beaucoup plus vivant que le quartier historique de la ville.
Célèbre pour sa tour, surmontée d’un toit en chapeau de sorcière, le quartier de Galata abrite de nombreux cafés et restaurants. Non loin de Taksim, c’est dans ce quartier très jeune et animé que nous passerons notre dernière soirée à Istanbul.





flâner dans les bazar d’istanbul
C’est l’heure du shopping! Nous poussons les portes du grand bazar, pour ramener quelques souvenirs. Le grand bazar est l’un des plus vieux bazars au monde. C’est une grande galerie marchande où l’on peut déguster du thé, manger une pâtisserie bien grasse, ou encore flâner devant les boutiques de bijoux. C’est un joli bazar avec des allées en pierres. Il est à l’image de la ville, une vraie fourmilière!
Nous découvrons ensuite le Bazar égyptien, tout aussi animé. Il est également appelé le bazar aux épices pour la multitude de choix d’épices que l’on y trouve, mais on y trouve de tout: des bijoux, des lokoums, du caviar, des fruits secs. Le Bazar égyptien se trouve à proximité de la Mosquée Neuve sur la Place principale d’Eminönü.










La Cappadoce
Istanbul – Cappadoce – 1h25 de vol
Après avoir passé deux jours dans l’ancienne capitale turc, nous nous envolons pour Kayseri, pour découvrir la Cappadoce. C’est également ici que nous commençons notre road trip !
La Cappadoce est vraiment un monde à part. Au cœur de la Turquie, ces étranges formations géologiques, qui donnent au paysage une allure fantastique, m’attiraient depuis longtemps. Cette région de Turquie est composée de tufs volcaniques aux couleurs blanche, jaune, orange, rouge,… l’érosion y a façonné des reliefs inattendus faits d’ondulations, de “cheminées de fées”. Un paysage lunaire qui s’étend au cœur de la Turquie, telle est la Cappadoce. C’est aussi ici que la nature se donne le plus en spectacle au détour de chaque chemin et de chaque route.
GOREME
C’est ici que nous avons séjourné pendant les 3 jours passés en Cappadoce. Un point de chute central pour découvrir les environs. Cette vallée est l’un des canyons qui relie Uchisar à Göreme, le musée en plein air qui fait la réputation de la Cappadoce. Ce musée fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. Les violentes éruptions de tuf ont créé des paysages surréalistes, hérissés de cônes rocheux impressionnants. Des habitations troglodytes ont ensuite été creusées dans le rocher. De nombreuses églises rupestres de la vallée de Göreme en témoignent. Dans les cheminées de fée où sont creusées les églises construites pendant la période byzantine, on y découvre des fresques qui représentent la vie de Jésus, depuis la nativité jusqu’à l’ascension.




Göreme Open Air Museum – Le musée en plein air de Göreme se situe à seulement 20 minutes à pied du centre ville de Göreme. L’entrée est payante. Le billet seul coûte 300 TRY mais vous pouvez acheter un billet combiné si vous souhaitez visiter d’autres lieux emblématiques de la Cappadoce.
La Vallée Rouge et la Vallée Rose
Depuis le musée de Göreme, nous entamons une randonnée pour atteindre les vallées rose et rouge. La vallée rose et la vallée rouge sont très belles, et peuvent être observées depuis un plateau qui sépare les deux vallées. Du rouge au blanc en passant par le rose, du jaune au vert, toutes les couleurs semblent présentent. On y restera jusqu’au coucher du soleil, même si le soleil est resté un peu timide ce jour-là.



La Vallée des Pigeonniers
La Vallée des Pigeonniers, près du village d’Uchisar, tire son nom des milliers d’abris à pigeons creusés dans la roche. Les pigeons voyageurs étaient destinés à transmettre les messages des habitants des grottes. Aujourd’hui, on y trouver des dizaines de pigeons nourris grassement par les touristes de passage..



On appréciera également la visite d’Uçhisar, qui fait partie des plus beaux villages troglodytes de la Cappadoce. Certaines maisons troglodytiques sont d’ailleurs encore habitées aujourd’hui. Il est également possible de pousser les portes du château, parcouru par un réseau complexe de galeries et de grottes creusées 1500 ans avant JC. C’est aussi le point culminant de la région avec ses 179 mètres de haut.
On se posera quelques heures au Dream Spot, un bar restaurant situé sur les hauteurs d’Uchisar et bénéficiant d’une terrasse très agréable, avec une vue extraordinaire sur le château.

A Goreme, comme dans le reste de la Turquie, il est difficile d’échapper à la visite d’un magasin de tapis. On a décidé de franchir les portes du Bazaar 54, situé à Avanos, pour en découvrir plus sur les traditions locales – et ce fut une belle découverte. On nous explique que les prix des tapis vont de 50 euros à 4000 euros. Il y en a pour tous les goûts ! L’amabilité du personnel, les explications et la démonstration du tissage auront eu raison de Marion, qui ramènera un joli tapis kilim en laine.



Kaymakli, la cité souterraine
Kaymakli est l’un des plus grands aménagements souterrains historiques de la Cappadoce. Les villes souterraines de Derinkuyu et Kaymakli étaient autrefois utilisées comme refuge pour se protéger des invasions. Ceux qui se sont attelés à leur construction étaient les Hittites 2000 ans avant JC, première civilisation à être entrée en Anatolie. La région était très convoitée car située au carrefour des grands empires de l’époque. Durant des siècles, de nombreux chrétiens ont migré à cet endroit pour échapper aux romains.
Ces cités souterraines pouvaient s’étendre sur plusieurs kilomètres. Les circuits connectaient également les maisons des habitants pour leur permettre de se réfugier au plus vite en cas d’attaque. Nous avons visité cette ville souterraine creusée à plus de 80 mètres de profondeur. Aujourd’hui, seuls les 4 premiers étages sont ouverts au public, soit une descente de plus de 20 mètres sous le niveau du sol. Ils forment un labyrinthe de tunnels étroits qui mènent à des églises, des cuisines, ou encore des presses à vin. Attention, le plafond est assez bas par moment, il va donc falloir se baisser (oui, même moi !).



L’entrée dans la cité souterraine coûte 250 TRY par personne. Une visite très intéressante, qui manque cependant un peu d’explications. Claustrophobes, s’abstenir 🙂
La Vallée de l’Amour
Depuis le haut du ravin, la scène est surréaliste: un paysage phallique, tout droit sorti d’un tableau de Dali. Mais comment se sont créés ces reliefs si particuliers qui captivent tant les voyageurs? Ces formations coniques sont nées d’éruptions volcaniques il y a des millions d’années. L’érosion a ensuite rongé la roche volcanique pour générer le tuf, une roche tendre et malléable. Le résultat est assez inattendu: certaines roches ont pris une forme de champignons, leur donnant un aspect phallique, donnant alors son nom à la “Love Valley”. Pourquoi pas hein ! Ces roches atteignent parfois jusqu’à 40 mètres de hauteur – impressionnant! On y découvre des paysages à l’allure fantastique.







assister à une cérémonie des derviches tourneurs
Ce pays surprenant de diversité était autrefois une étape de la route de la Soie. Les caravansérails accueillaient alors les marchands et les pèlerins le long des routes. Ils leur permettaient de faire une pause lors des longs trajets. Construit au XIIIème siècle, le Karavanserail de Sahuran est un édifice qui vaut le détour. Si le Karavanserail est déjà une belle étape en soit, c’est également l’unique lieu de la Cappadoce à proposer des représentations de derviches tourneurs.
Ce n’est pas un spectacle, c’est une cérémonie. Et même si ça reste un peu long pour un profane, cela reste une expérience mystique à vivre une fois. La cérémonie commence et les derviches se livrent à une danse appelée le sama. Le sama a lieu après la prière, et commence par la lecture d’un poème. Lorsque les derviches tournent, la paume de leur main droite est orientée vers le ciel, tandis que la gauche reste orientée vers le sol. Il semblerait que les derviches tournent et tournent, à en donner le tournis, afin d’approcher le plus possible de Dieu.




L’entrée du Caravansérail est payante mais est comprise dans le prix du billet pour assister à la cérémonie des derviches tourneurs, qui coûte 620 TRY ou 30 euros par personne.
Konya
Gorême à Konya – 3h de route
Située à mi-chemin entre la Cappadoce et la région des lacs, Konya est l’endroit idéal pour faire une pause sur le trajet. Nous avons fait un passage éclair à Konya mais j’en garde un très bon souvenir.
Konya est la première ville spirituelle en Turquie. Elle est réputée pour être le berceau des derviches tourneurs. Ville sainte pour les musulmans, la ville possède plusieurs belles mosquées ainsi que le célèbre musée de Mevlâna consacré aux derviches tourneurs. C’est dans ce musée que se trouve le tombeau du fondateur de l’ordre, Djelâddin Rûmi, un poète et mystique persan soufi, dont les textes et les poèmes sont adorés par les musulmans.



Région des lacs
Konya à Egirdir – 2h30 de route
Au départ de Konya, les routes empruntées nous offrent des paysages magiques. Plus on se rapproche de la région des lacs, plus on en prend plein les yeux. On a envie de s’arrêter partout pour admirer la beauté des paysages montagneux et de ces lacs grandioses.
On arrive à Egirdir sous la pluie, et découvrons les environs sous le soleil le lendemain matin. Ici, le temps semble s’être arrêté, encore plus sans doute à cette période sans le moindre touriste.
je suis tombée sous le charme d’Egirdir. Cette petite ville calme possède un joli centre historique qui nous fait découvrir son caravansérail, son château, ses remparts, et son petit port. Située sur une presqu’île irréelle au cœur d’un lac que l’on dit aux 7 couleurs, Egirdir ne laisse pas indifférent. Ses eaux ont la réputation de changer de nuance en fonction du soleil, ce qui lui vaut ce surnom. Le lac d’Egirdir est une merveille de la nature que l’on observe encore mieux depuis les hauteurs, notamment depuis le point de vue Laventa Gül Bahçeleri.












Sur la route de Pamukkale, on croise 3 magnifiques lacs, dont le très beau lac salé Salda Lake. Ce lac salé, situé dans la province de Burdur, est certainement l’un des plus beaux lacs de la région. Il est considéré comme le lac le plus profond de Turquie. Lorsque l’on s’approche du lac, on tombe immédiatement sous le charme. L’eau est turquoise par endroit et l’endroit semble tellement calme. Ici, la foule de touristes de Pamukkale et de Cappadoce semble bien lointaine.



Sagalassos
Egirdir à Sagalassos – 1h15 de route
Egalement située dans la région de Burdur, l’ancienne cité d´Asie Mineure, située sur les contreforts du Taurus, est située à une altitude comprise entre 1 450 et 1 700 mètres. L´occupation du lieu est ancienne, mais Sagalassos s´est surtout développée sous l´Empire romain, entre le IIe et le VIIe siècle ; avant d´être définitivement désertée à la suite d´un séisme majeur.
La promenade sur le site de Sagalassos permet de découvrir ses innombrables richesses, tels que les villas, les impressionnants thermes impériaux, les arcs de triomphe, le théâtre, l’agora, qui nous font profiter d’une vue plongeante sur la vallée et les montagnes environnantes.







Sagalassos – Il faut prévoir 1h30 à 2h pour visiter cette magnifique cité. L’entrée du site coûte 75 Try.
PAMUKKALE – HIERAPOLIS
Sagalassos à Pamukkale – 2h45 de route
Nous avions réservé notre excursion en “balloon” en Cappadoce mais malheureusement, notre vol a dû être annulé à trois reprises à cause de la météo. Déçues? Clairement ! Mais on ne contrôle pas le vent, alors il a fallu se faire une raison. Par chance, on s’est rendues compte qu’ils proposaient les mêmes excursions à Pamukkale, à l’ouest de la Turquie. Ca tombe bien, on s’y rend en voiture quelques jours plus tard!
survoler le château de côton en ballon
Cette fois-ci, c’est la bonne ! Le vol est maintenu. Nous nous levons donc aux aurores pour découvrir les premiers rayons du soleil dans le ciel de Pamukkale depuis notre gros ballon. Un véhicule vient nous chercher devant la porte de notre hôtel, et nous nous retrouvons quelques minutes plus tard sur la piste de décollage du regroupement des montgolfières. Le lieu est unique, l’excitation est bien présente. On embarque alors dans une nacelle de 16 personnes, où un instructeur nous transmet les consignes de sécurité sur le déroulement de notre vol. On assiste ensuite au gonflage des ballons – le moment est assez incroyable à vivre.
Quelques minutes plus tard, ça y est – nous avons pris notre envol! On découvre alors un décor féerique de carte postale. On aperçoit les célèbres sources calcaires, tout comme le site antique de Hiérapolis qui les jouxte. L’expérience est assez exceptionnelle. Le calme qui règne au sein de la nacelle est impressionnant. Les paysages qui défilent sous nos yeux sont tout simplement magiques. On atteint bientôt les 1000 mètres de hauteur. C’est la hauteur maximum autorisée.












Le vol en montgolfière à Pamukkale dure entre 45 min et 1h. Ce spectacle magique permet d’avoir le meilleur panorama qui soit au-dessus des bassins de calcaires blancs de Pamukkale. Après le vol en montgolfière dans le ciel de Denizli, un certificat de vol nous est remis, puis un verre de pétillant sans alcool nous est offert par la compagnie. Le vol coûte 100 euros pour un vol en nacelle avec maximum 16 personnes, avec Excursion Mania. Tout est réservable directement en ligne, mais vous pouvez également prendre contact directement avec la compagnie via WhatsApp, ils sont très réactifs!
Pamukkale, la curiosité géologique
Les terrasses de Pamukkale, hautes de 160 mètres, constituent une des merveilles de Turquie. Le site de Pamukkale doit sa réputation à ses vasques blanches nées de l’écoulement d’une eau fortement calcaire qui s’est répandue le long des parois et s’est figée sous la forme de stalactites. Les photos trouvées sur internet, et notamment sur les réseaux sociaux, sont malheureusement quelque peu mensongères. Si le site était autrefois rempli d’eau, il est aujourd’hui difficile de voir plus de 6 bassins immergés à la fois. Ces bassins ne sont d’ailleurs remplis que par la main de l’homme. La raison est simple, c’est pour préserver les vasques des algues et mousses – les travertins ne peuvent donc pas être remplis en permanence. Encore une fois, le tourisme de masse aura eu raison de ce beau site.
On se laisse quand même tenter par une petite baignade dans les vasques artificielles pour profiter du lieu. Rapidement, nous devons retirer nos chaussures pour ne pas détériorer le site. Attention, le sol est assez tranchant, il faut donc faire attention où l’on met les pieds.







Hiérapolis, la cité antique
Puis, on se rappelle que Pamukkale, c’est aussi et surtout un site antique très bien préservé, posé là, au milieu des montagnes. C’est là que la dynastie des Attalides, rois de Pergame, créa la station thermale de Hiérapolis, au IIe siècle avant JC. Cette cité thermale a d’ailleurs été construite a côté des terrasses de calcaires car ils s’étaient aperçus de leurs bienfaits sur le corps.
Le site abrite encore aujourd’hui les vestiges de l’époque gréco-romaine tels que des thermes, des temples, une arche monumentale, des églises, une grande nécropole et un théâtre, tous très bien préservés – qui font de Hiérapolis une cité antique extraordinaire. Le site est magnifique et nous fait rapidement oublier l’absence d’eau dans les terrasses calcaires.
Nous avons poursuivi cette balade par une petite baignade dans la piscine de Cléopâtre, où nous avons pu profiter d’un bain dans une eau chaude, d’une limpidité incroyable, en barbotant au-dessus de ruines antiques.














Visite du site de Pamukkale – Hiérapolis: Le ticket d’entrée sur le site de Pamukkale – Hiérapolis coûtait 400 TRY le jour où nous y sommes allées. A savoir que le prix varie jour après jour et qu’ils augmentent ou diminuent le prix du ticket d’entrée sur site en fonction de l’abondance de touristes sur place… La veille de notre arrivée, l’entrée ne coûtait que 200 TRY. Attention, l’entrée dans la piscine de Cléopâtre n’est pas inclus dans le billet combiné, et coûte 130 TRY par personne. Le casier est inclus dans le prix du billet, il est possible de se changer sur place.
Relax au Polat Thermal Hotel
Et comme Pamukkale est aussi réputée pour ses bienfaits… Après tout, nous sommes en Turquie, il faut savoir se faire plaisir! Nous avons profité d’un moment de détente dans un spa d’exception, situé à quelques kilomètres de Pamukkale, au Polat Thermal Hotel. L’établissement propose toute une gamme de massages et de soins dans son centre de bien-être. Nous avons négocié notre package à 50 euros au lieu de 60 euros. Pour ce prix, on a accès aux piscines thermales intérieures et extérieures, et à une masseuse dédiée qui nous propose d’abord un massage au savon (le fameux turkish bath) puis un massage de 30 minutes dans une chambre dédiée. Un véritable moment de détente que l’on n’a pas regretté! Le petit plus? Il est ouvert jusqu’à 23h.
ANTALYA
Pamukkale à Antalya – 3h de route
La Turquie bénéficie d’un environnement maritime exceptionnel. Antalya fait partie de ces petits bijoux de bord de mer, qui regorgent de lieux où flâner ou faire la fête. Difficile de faire un road trip en Turquie sans découvrir ses kilomètres de côte bleues. C’est donc à Antalya que nous posons nos sacs pour cette dernière étape du voyage. Antalya n’est pas seulement une ville balnéaire, sa vieille ville est pleine de charme. Partagée entre tradition et modernité, Antalya fait coexister des monuments romains et islamiques. L’ambiance y est paisible, le soleil omniprésent.
Il y fait bon vivre et on en profite pour flâner dans les ruelles animées du centre historique de Kaleiçi, qui abrite de nombreux bâtiments romains, byzantins, et ottomans. Si on poursuit la balade, on accède au vieux port soit en descendant par les ruelles depuis la Place de la République, soit par un ascenseur. En 860, le port était une base navale pour les conquêtes arabes. Lorsque les Seldjoukides ont pris le contrôle de la ville, le port est devenu une position importante pour le commerce.








L’une des meilleures façons de voir Antalya d’en haut est de prendre le téléphérique de Tünektepe. Une vue spectaculaire sur Antalya nous y attend, avec une vue a 360 sur la ville, les montagnes et la mer.
L’aller retour jusqu’au sommet coûte 200 TRY – la vue en vaut le prix. On peut également y accéder en voiture, mais nous avions préféré laisser la voiture garée à notre hôtel pour découvrir la ville à pieds.
Les cascades d’Antalya
On répertorie également de nombreux canyons et cascades dans les environs d’Antalya. L’idéal pour se ressourcer loin de l’agitation de la grande ville. Le lendemain de notre arrivée, nous prenons la route en direction des cascades de Kursunlu – situées au cœur d’un cadre végétale apaisant et magnifique. Un véritable havre de paix à seulement quelques kilomètres d’Antalya.
L’entrée du site coûte 35 TRY. La balade peut durer d’une à deux heures sur un sentier balisé




Nous poursuivons ensuite notre route vers les cascades de Duden, à flanc de falaise – situées à 30 min en voiture du centre d’Antalya.


La conduite en Turquie, c’est Safe?
Oui, totalement ! Les routes sont bonnes, la circulation est claire. Comme dans la plupart des pays, il suffit de montrer son permis français pour louer une voiture en Turquie. Un seul détail, le paiement se fait par carte de “crédit”, les cartes de débit n’étant pas acceptées – ou moyennant un supplément salé avec ajout d’une assurance spécifique. Boursorama, comme beaucoup d’autres banques proposent ce type de carte, gratuitement. Il suffit de prendre une carte à débit différé, et le tour est joué!
La diversité des paysages turcs ne peut être véritablement explorée que par le voyageur indépendant, et la conduite automobile est un excellent moyen d’y parvenir. C’est surtout un bon moyen pour s’arrêter où l’on veut et pour faire des rencontres sur le trajet.
Attention cependant aux limitations de vitesse. La limite sur la plupart des routes est de 90 kms / h mais n’est indiquée presque nulle part. Dans les villes et sur certaines routes rurales, la limite de vitesse est généralement de 50 kms / h. Difficile cependant de rouler aux limites lorsque les habitants ont tendance à rouler aussi vite qu’ils le peuvent. Pour se garer en ville, c’est assez simple, un contractuel en gilet jaune vient déposer un ticket sur votre voiture pour indiquer l’heure du stationnement. Il suffit de lui régler le montant dû en repartant.
▲ Le coin des bonnes adresses
On ne va pas se mentir, la gastronomie fait partie intégrante lors d’un voyage en Turquie: la gastronomie y est délicieuse et variée. Et c’est là que je vous dresse une liste non exhaustive des meilleures adresses pour déguster les spécialités turcs.
Où manger et boire un verre?
Istanbul
Otantik – Une bonne adresse où l’on a pu déguster les plats de viande cuits dans des pots en terre cuite. Le restaurant propose également de nombreux plats traditionnels turcs dans un cadre authentique.


Oryental 1741: Certainement la meilleure adresse que l’on a testée pour déguster la pide, la pizza turc de forme allongée. Situé à côté du hammam Cağaloğlu, Il complète l’expérience gastronomique avec son atmosphère authentique.


Le rooftop du Seven Hill – Le bar restaurant est idéalement situé place Sultan Ahmet, le restaurant se situe à l’intérieur d’un hôtel. Clairement la meilleure vue d’Istanbul ! Vous pouvez réserver une table ICI pour être surs d’avoir une table avec une vue imprenable sur la Mosquée Bleue.

Sur le pouce – On peut tout à fait manger pour seulement quelques euros à Istanbul, tout en mangeant bien. Y’a qu’à se balader sur la promenade des pêcheurs, dans le quartier de Galata, pour découvrir les spécialités de street food. Nous avons expérimenté le Balik Durum, un sandwich au poisson – plutôt pas mal. On y trouve également des gözleme, un pain turc traditionnel, fait de feuilles roulées à la main badigeonné de beurre, rempli avec des garnitures diverses comme de la viande hachée, du fromage ou encore des épinards, et cuit sur une plaque chauffante.
Mahzen : le restaurant est situé dans un très beau passage du quartier de Taksim. A l’intérieur, ce sont les voutes et la pierre qui nous charment. On y sert de la cuisine turque traditionnelle, et de nombreux tapas, comme les moules farcis au riz, façon paëlla. Un régal !


Wom Live bar – situé dans le quartier de Taksim, ce bar branché accueille des groupes de musique qui jouent en live. On y passe un bon moment avec les locaux. On y chante et on y danse dans une très bonne ambiance.
Cappadoce
Old Greek House – Ce restaurant est une entreprise familiale qui ne manque pas de charme. C’est une ancienne maison grecque traditionnelle, qui possède une atmosphère unique. Non seulement la nourriture est délicieuse, mais l’accueil est irréprochable. La vieille maison grecque est située dans le village de Mustafapasa, au cœur de la Cappadoce, et est chargée d’histoire. Le gérant a plaisir à nous faire visiter sa maison.


